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Carl Ostendarp: Greatest Hits
Cat. Kunstverein Heilbronn
Catalogue d’exxposition, éd. Matthia Löbke
textes (all./ang.) de Matthia Löbke, Lane Releya
160 p avec 150 illustrations en couleur
format 27 x 21 cm, broché avec rabats
ISBN 978-3-86442-217-1
« Goofy signature letters »
Ken Johnson écrivait en 2014 dans le New York Times à propos des travaux de Carl Ostendarp qu’ils font l’effet d’un rot dans une église pendant la messe. Cette constatation admirative est due à l’habileté « oxymoronologique » de l’artiste à concilier l’inconciliable : onomatopées sonores de la bande dessinée (« goofy signature letters » pour le NYT) et champ coloré cool ou peinture hard-edge (selon le NYT : high minded seriousness of the modernist monochrome). L’arrière-plan de la peinture véritablement divertissante de Carl Ostendarp est son intérêt pour le graphisme, qu’il partage avec de nombreux artistes de sa génération. Né en 1961 dans la ville universitaire libérale d’Amherst, dans le Massachusetts, il vit et travaille en tant que professeur d’art à l’université Cornell d’Ithaka, dans l’État de New York – là où Vladimir Nabokov fut aussi professeur de littérature et eut comme étudiant le futur auteur-culte américain Thomas Pynchon. Carl Ostendarp s’apprête aujourd’hui à sa première exposition individuelle de grande envergure au Kunstverein de Heilbronn, en Allemagne – après les expositions en cabinet de 2011 au musée Ludwig de Cologne et de 2007 au MMK de Francfort/M. Pour ses grandes apparitions solos, il a l’habitude de réaliser des tableaux muraux qui remplissent tout l’espace et rappellent des paysages sur lesquels il dispose des travaux sur papier et sur toile. Les images et discours qui apparaissent alors aux yeux du spectateur et l’incitent par leur caractère pictural sonore unique à répéter à voix haute scintillent et oscillent entre lecture et observation, la pensée de la musique et du rythme s’impose inévitablement : l’écoute rejoint ainsi la lecture et l’observation. La présence occasionnelle de mots exprimant la douleur (ARGH) ou le dégoût (ECH) ajoute à la joyeuse représentation une note critique, car il ne faut pas oublier que Carl Ostendarp veut exprimer dans ses installations l’état d’esprit social, politique et psychologique de la société d’aujourd’hui, selon ses propres termes. Les couleur préférée du moment en Baden-Baden dans l’exposition des frères Burda: bleu et violet !
Exposition :
Museum Frieder Burda, Baden-Baden: » Les Frères Burda. Une Histoire des Collections « – avec des murales de Carl Ostendarp – jusque le 4/10/2020