Erik Schmidt: Retreat

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Catalogue d'exposition, Kunstraum Potsdam
Textes (all./ang.) de Traudi Messini, Pier Paolo Pancotto, Björn Vedder, interview d'Adriano Sack avec Erik Schmidt
168 p. avec 120 illustrations en couleur
format 26 x 29,5 cm, reliure en toile gaufrée

ISBN 978-3-86442-405-2 Catégories ,

Über dieses Buch

Ce qui était prévu échoue, ce qui est jeté est accepté

Adriano Sack : Dans ton nouveau film "Inizio", tu brandis un panneau sur lequel est inscrit "Paradis". Quelle est la place du paradis dans ton œuvre et tes rêves ?
Erik Schmidt : La tentative de mettre en scène la vie comme un paradis est un moteur important chez moi. Quand je vais quelque part, je ressens cette fascination totale, même si ce n'est qu'une plage de palmiers. Il ne s'agit évidemment pas du paradis au sens religieux du terme. C'est plutôt l'état de bonheur sur terre.
AS : Tu as tourné Inizio dans le jardin de la Villa Massimo à Rome. Que représente ce lieu pour toi ?
ES : C'est un très beau jardin. Mais le film ne se déroule pas à la Villa Massimo, mais dans un lieu non défini. Au moment du tournage, l'Italie était en lockdown, nous avions besoin d'un lieu de retraite privé.
AS : Il y a pour la première fois dans un de tes films une sorte d'alter ego, le jeune acteur Christian Erdt. N'y a-t-il pas d'"inizio" pour l'artiste plus âgé ?
ES : Non, ou alors si. Le nouveau départ existe, mais il n'y a pas de retour en arrière possible. La robe dans laquelle l'autre se glisse ne me va pas. Je dois continuer là où je suis.
...
AS : "Inizio" est le complément du film "Fine" que tu as tourné à Olevano, près de Rome. "Je suis un homme du monde", commence le film, tandis que l'acteur s'avance vers une maison des morts. Que signifie cette pensée dans une petite ville de montagne italienne comme Olevano.
ES : C'est normal. Les habitants des petites villes ne pensent-ils pas toujours qu'ils sont des hommes du monde ? Ceux qui le sont vraiment ne le pensent pas.
AS : Dans "Fine", l'artiste s'asperge d'huile. C'est un motif récurrent dans tes films. On se déshabille ou s'habille constamment, on baigne ton corps, on le masse ou on l'arrose. Qu'est-ce que tu n'as pas encore fait avec toi-même ?
ES : Pas de tatouage. Pas de trous. Rien qui ne laisse de séquelles permanentes.
...
AS : Tu as peint la forêt mixte de Westphalie, des oliviers en Israël, des palmiers en Asie. Y a-t-il un lien ?
ES : Il y a un lien formel et structurel. Les plantes ont toujours un centre. Je l'ai poussé à l'extrême dans les tableaux de palmiers : ils sont carrés et au centre se trouve la noix. Mais en plus, quand je peins des arbres, je suis incroyablement libre. Dans un portrait, on est encore redevable d'une certaine manière au visage. Dans la nature, personne ne peut le comprendre. Surtout lorsqu'il s'agit de peindre des photographies. Là, en tant que peintre, je peux agir en toute liberté. C'est presque comme de l'action painting : je lance de la peinture, elle coule et dégouline. Le palmier sur mes toiles est déjà abîmé. Mais elle reste reconnaissable. (Trois courts extraits de l'interview d'Adriano Sack avec Erik Schmidt)

Exposition :
Espace d'art Potsdam, 18/9 - 30/10/2022

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