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Catalogue d'exposition, édité par Bruno Brunnet et Nicole Hackert
Interview (all./ang.) de Dana Žaja avec Henning Strassburger
40 p. avec 34 couleurs. illustrations
format 28 x 20 cm, broché
FEEL GOODDana Žaja : En préparant cet entretien, j'avais lu des textes sur tes tableaux et j'avais trouvé cette phrase dans le catalogue de ta première exposition chez nous : "Strassburger intègre des matériaux de réalité trouvés sur place comme faisant partie d'un moment spécifique du présent. Tout est enregistré, ce qui est disparate est relié et écrit : Angoisse existentielle, culture du plaisir et accomplissement du plaisir". En y réfléchissant, la première question que je me suis posée a été de savoir ce que signifie pour toi la réalité ?
Henning Strassburger : "Angoisse existentielle, culture du plaisir et accomplissement du désir" me plaît plutôt bien. On ne peut guère faire plus réel. Mais je ne me verrais pas vraiment comme un expert en interprétation de la réalité.
DZ : Dans tes notes sur la peinture, tu écris à propos de l'abstraction : "Le tableau abstrait parfait est atteint lorsqu'il est devenu un papier peint". Comprends-tu cela de manière négative ? Alors pourquoi as-tu peint de manière abstraite pendant si longtemps ? Et pourquoi ne plus le faire maintenant ?
HS : J'ai atteint le statut de papier peint l'année dernière, je le dis avec satisfaction. Mission accomplie. Mais l'envie de continuer à en faire un art de marque et une vache à lait sûre était vraiment limitée pour moi. J'ai des collègues qui font mieux que moi et qui en font un gros business. Mais je voulais repartir à l'aventure. J'ai mis tout ce que je pouvais dans le dernier tableau abstrait et j'ai fermé la porte pour moi. Je n'ai vraiment pas envie de peindre tous les jours le même tableau.
DZ : Ton obsession pour les piscines et les éclaboussures prend maintenant une tournure mélancolique dans son instance figurative, qui est à son tour brisée par la palette de couleurs qui te caractérise.
HS : J'aime bien travailler sur ce thème, il y a beaucoup à dire. Maintenant, j'y ajoute le personnage comme problématique. J'ai l'impression qu'elle regarde en même temps ma peinture d'un œil critique, alors que je la peins. Peut-être en secouant la tête, je ne sais pas. Je peux confronter les personnages à une peinture par rapport à laquelle ils doivent prendre position. Face à laquelle ils peuvent aussi s'incliner un peu ou être dépassés par elle. En tout cas, cela me donne une marge de manœuvre dans laquelle je peux ouvrir ce tonneau. Avec les tableaux abstraits, j'avais épuisé cette possibilité.
DZ : "Tant que l'humanité pourra voir, il y aura de la peinture". D'une part, il semble que tu veuilles que le spectateur se voie lui-même dans tes tableaux ou qu'il s'immerge dans tes tableaux. D'autre part, tu mélanges souvent tes couleurs avec du blanc pour que les tableaux restent plats. Est-il donc important pour toi qu'une peinture soit perçue dans sa médialité ? Ou est-ce qu'elles doivent plutôt déclencher une réflexion sur soi chez celui qui les regarde ?
HS : Cela semble super ésotérique. Mais bien sûr, l'objectif de la peinture devrait être que quelqu'un la regarde. Et la planéité est le domaine de la peinture, parce que, d'un point de vue conservateur, elle se déroule justement sur une surface. Tu peux aussi t'immerger dans quelque chose dans une installation vidéo ou dans l'art du divertissement participatif. Mais lorsque l'on se trouve devant la peinture, celle-ci frappe toujours à la synapse du cerveau qui te dit : IMAGE ! Cela pourrait être vu comme un manque de complexité, mais c'est en réalité cette insuffisance qui fait la différence.
(extraits de l'interview)Exposition :
CFA Contemporary Fine Arts Berlin : 28/4 - 17/6/2023

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