C'est ainsi que Carina Plath intitule son texte d'introduction lucide, et plus loin : "Notre conversation lors de la mise en place tourne autour du parricide de l'artiste à partir de 1983, souvent thématisé dans les textes sur Monkiewitsch : les coupures dans le Carré noir, l'icône de Kasimir Malevitch ; nous parlons de protestantisme - Lienhard parle de sa famille marquée par des pasteurs protestants, qui a subi des représailles au cours de l'histoire, d'abord en Russie, puis en Allemagne nazie et plus tard en RDA, à différentes époques et sous différents régimes ; il fait aussi quelques blagues sur les catholiques en enfer. Je rétorque que les protestants restent pour cela coincés dans les limbes - ils sont ceux qui, ni bénis ni maudits, ne connaîtront ni le paradis ni la damnation. La question de l'art idéologiquement 'juste' est soulevée : L'artiste raconte comment il avait peint de manière photoréaliste et avait été attaqué pour son élitarisme ; comment, après avoir abandonné le réalisme, il s'est vu à nouveau attaqué par d'autres personnes, tandis que d'autres encore lisaient idéologiquement le rapport concret à la réalité spatiale des sols comme un rapprochement vers le spectateur". Tout cela a conduit à une grande sérénité chez Lienhard von Monkiewitsch - il reste toutefois une méfiance fondamentale envers l'impulsion téléologique du modernisme classique. Pourtant, celle-ci a également été "responsable de l'établissement de l'œuvre d'art autonome et s'est ainsi engagée pour la liberté d'expression, pour les possibilités d'élargissement de la perception et pour le droit du spectateur critique. L'artiste ne veut pas renoncer à ces acquis et se retrouve ainsi dans la situation difficile de devoir continuer l'histoire sans la subir".
Expositions :
Musée Mönchehaus de Goslar ; 21/3 - 4/7/2021
Musée Sprengel de Hanovre, 1/4 - 30/5/2021
Galerie du hasard et de la chance Hanovre, 13/11 - 28/11/2021
Galerie municipale KUBUS, 13/11-19/12/2021