Ralf Ziervogel: Immobilie

Avec une dédicace de Ralf Ziervogel
1064 p. avec 511 dessins au trait n/b de sections d'images individuelles
format 20 x 20 cm, broché avec impression offset n/b du motif complet insérée librement et signée

ISBN 978-3-936859-57-7

148,00 

Le grand désastre

Voici maintenant une œuvre d'une certaine importance à annoncer : Ralf Ziervogel, né en 1975 à Clausthal-Zellerfeld, maître-élève de Lothar Baumgarten à Berlin, a obtenu en 2006, outre diverses bourses (2003 et 2005 à New York), la bourse Karl Schmidt-Rottluff. Depuis 2001, il expose régulièrement dans des galeries et a participé à plusieurs expositions collectives internationales. Il est déjà représenté par des œuvres dans les collections du MoMA, de la Deste Foundation Dakis Joannou à Athènes, de la collection Olbricht à Essen ou de la collection Falckenberg à Hambourg-Harburg. Son travail de dessin le plus spectaculaire, intitulé "Immobilie" et datant de 2004, sert également de base aux xérographies de ce livre inhabituel, qui ont été réalisées à l'encre noire directement à partir du dessin original de 6,65 x 3,50 mètres, puis xérographiées selon les instructions de l'artiste. En y regardant de plus près, l'ampleur de la douleur infernale qui traverse ces représentations saute immédiatement aux yeux. Une fois remis du premier choc, le regard se déplace rapidement à travers les pages sur lesquelles s'étend cette série infinie, feuille après feuille. Avec ces dessins techniquement extraordinaires et brillants, nous n'avons toutefois pas affaire à un grand récit, mais à la représentation d'une série infinie qui reprend le thème d'Eros et de Thanatos, mais qui laisse aussi deviner les sujets et les réalisations de divers modèles, que ce soit Aubrey Beardsley ou Hieronymus Bosch, Egon Schiele ou Robert Crumb. Ralf Ziervogel s'en empare tant au niveau de l'image que de la technique pour les faire apparaître dans son cosmos de bande dessinée et de non-sens, les plumer, copuler ou détruire le bras du tourne-disque. Ses représentations attirent le regard et le spectateur essaie toujours, en vain, de trouver la solution à ce grand désastre, à cette comédie humaine.

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