Catalogue d'exposition, Kunsthalle Krems, éd. Hans-Peter Wipplinger
Textes (all./ang.) d'Elisabeth Bronfen, Candyman, Gerhard J. Lischka, Astrid Mania et avec une interview de Sabeth Buchmann avec Thomas Feuerstein
368 p. avec 250 illustrations en couleur
format 28 x 21,5 cm, couverture rigide
48,00 €
Lorsque Thomas Feuerstein (né en 1968) est interrogé sur son œuvre foisonnante, dans laquelle il est question de biologie, de littérature, d'histoire de l'art, de philosophie, de médecine, de cybernétique, de religion, de sexe, d'économie et de médias de masse, ainsi que des effets de la biopolitique sur l'individu et du rêve de l'éternelle jeunesse, il aime répondre par écrit par une déclaration littéraire. Et l'énumération téméraire de son œuvre ressemble alors d'autant plus à une théorie littéraire complexe de la vie réelle, car il répond lui-même par un récit aventureux, comme son histoire "Plus ultra. Le projet d'Hercule". Thomas Feuerstein y décrit le boxeur, éditeur de magazines, dadaïste et dandy Arthur Cravan et s'intéresse ainsi à un personnage des années 1920 qui, plus récemment, quelque 60 ans plus tard, hante le récit de l'histoire de la pop en tant qu'idole et alimente en quelque sorte le mythe de l'antihéros anarchique. Cette image littéraire n'est toutefois qu'une parabole pour le modèle de Feuerstein des machines et des bioréacteurs avec lesquels l'art est produit dans un sens tout à fait classique, par exemple avec un automatisme d'écriture emprunté à la fameuse "Écriture automatique" des surréalistes, mais qui repose chez lui sur la notation des fluctuations de cours. À côté de cela, l'organique, les enzymes et les catalyseurs, forment des sculptures moléculaires et donc une processualité qui donne lieu à des manifestes comme on n'en connaît que dans l'histoire de l'art. Son concept de forme, dit l'artiste, "n'a pas grand-chose à voir avec une notion classique de sculpture. Le matériau, y compris ses structures moléculaires et les processus et transformations qui y sont liés, joue un rôle spécifique. Je ne vois pas la forme comme un terme opposé à la matière, mais comme une structure qui peut prendre différentes formes et figuration".
Exposition :
Kunsthalle Krems, 18/11/2012 - 10/2/2013