Katja Davar

Cat. Skulpturenmuseum Glaskasten Marl / Kunstverein Heilbronn

Catalogue d’exposition, éd. par Georg Elben, Matthia Löbke
textes (all./ang.) de Marie-Luise Angerer, Ilka Becker, Maria Spitz, entretien de Matthia Löbke avec Katja Davar
192 p avec 120 illustrations en couleur et 22 n/b
format 29,7 x 23 cm, broché avec rabats

ISBN 978-3-86442-307-9

39,80 €

Electric Spinning Gaze

Katja Davar examine, avec « Electric Spinning Gaze » et par les procédés du pliage et du dépliage, de l’ouverture et de la fermeture d’ailes, le processus de la métamorphose sur scène comme dans la nature, afin de mettre en évidence le rapport entre les deux (culture et nature). Son point de départ est la Danse serpentine de la danseuse, chorégraphe et créatrice américaine Loïe Fuller (1862–1928) qui a mis au point, peu avant la naissance du cinéma, des chorégraphies abstraites faisant appel à d’amples costumes en soie ondoyante, des lumières colorées et des projections de lanterne magique. Dans le projet de Katja Davar, l’étoffe de soie, filmée avec une caméra haute vitesse, devient la surface de projection dynamique sur laquelle, mêlant motricité naturelle du développement et illusion numérique, les études artistiques de la lumière et de la couleur se reflètent avec la poésie lyrique de l’époque. Une série de dessins abstraits grand format au crayon à papier — inspirés des études de vêtements de Matthias Grünewald (vers 1511) — complète le matériel filmé et place sur scène des personnages dont les plissés très élaborés semblent avoir pris la place du corps humain. Annelie Pohlen en conclut dans sa critique pour « Kunstforum » (8/2019) : « cela libère incontestablement la scène pour un jeu de rôle subversif du sexe féminin. Mais ce qui brille plus que tout dans cette mise en scène, c’est la désagrégation complexe que fait Davar de toutes les attributions formelles et liées au fond. »

Expositions :
Skulpturenmuseum Glaskasten Marl, 16/6–22/9/2019
Kunstverein Heilbronn, 18/10–29/11/2020