Magdalena Kita: Californication

Goodbye dead grey towels

Les motifs de l'artiste germano-polonaise Magdalena Kita, qui les imprime sur des serviettes de bain, rappellent de loin les travaux obsessionnels de Dorothy Iannone. Toutefois, Magdalena Kita va encore un peu plus loin avec ses motifs colorés et tout aussi érotiques. Dans sa première publication "Californication", présentée ici, elle ne rassemble pas seulement un nombre imposant de serviettes de bain les plus diverses, avec lesquelles elle poursuit le programme d'images naïves et plaisantes d'un féminisme libertaire, mais aussi la documentation de nombreuses performances publiques et de spots télévisés qu'elle a elle-même produits. Les serviettes de bain y sont présentées par de jeunes et pulpeuses baigneuses qui se prélassent sur elles au soleil ou les promènent sur la plage. Les récits en images des serviettes fonctionnent comme le cheval de Troie, elles montrent beaucoup de choses sans rien révéler : Les motifs à la charge érotique complexe ne donnent aux spectateurs aucun indice sur le comportement social, ni sur le style de vie ni, plus concrètement, sur le sexe et le genre des porteurs de serviettes de bain. Les œuvres sont des reflets ironiques de la vie sociale actuelle, telle qu'elle est célébrée par les protagonistes masculins sur les plages de LA. En 2016, Magdalena Kita reçoit pour cela le prix Van Bommel Van Dam du musée du même nom à Venlo, aux Pays-Bas.

Exposition :
"Magdalena Kita winner of Van Bommel Van Dam Price 2016", Musée van Bommel van Dam, Venlo, 15/10 - 31/12/2016